Créé en 2005 pour protéger la lagune de Thau, le SMBT a fait de la préservation des activités de pêche et de cultures marines sa raison d’être. Or, ces activités nécessitent une veille accrue sur la qualité environnementale du territoire et plus particulièrement sur le bon état écologique de la lagune de Thau. Sa double compétence aménagement du territoire et protection des ressources en eau offre au SMBT un large champ d’actions pour atteindre cet objectif.
Un œil permanent sur la qualité de l’eau de la lagune
La lagune de Thau est l’exutoire de toutes les eaux du bassin versant de Thau. Lutte contre l’étalement urbain, gestion hydrologique du bassin versant, amélioration des pratiques et des usages… Veiller sur la qualité de cette eau, implique d’agir sur toutes les pratiques amonts susceptibles de l’impacter.
Grâce à son expertise et à sa fine connaissance du bassin versant, le SMBT a développé un outil de modélisation unique en France. L’ensemble du réseau hydrologique du bassin versant de Thau y est modélisé. Réseaux pluviaux et d’assainissements, cours d’eau, ruissellements… toutes les sources d’approvisionnement en eau potentielles sont intégrées. Inédit, ce modèle informatique baptisé VigiThau est un fabuleux outil d’aide à la décision pour tous les travaux liés au traitement des eaux pluviales et usées.
Grâce à un investissement sans précédent des collectivités du territoire, la lagune de Thau est aujourd’hui à l’abri de tout déversement par temps sec, en dehors d’incident ponctuel.
L’enjeu est désormais de prévenir l’impact sur les productions conchylicoles par temps de pluie. Le caractère méditerranéen des épisodes pluvieux complexifie ce travail. Lorsque des pluies diluviennes surviennent, difficile de retenir les débordements, notamment ceux des réseaux unitaires où eaux pluviales et eaux domestiques s’entremêlent.
Le déversement de ces réseaux conduit à des fermetures sanitaires préventives de la lagune. Améliorer la capacité de rétention de ces eaux est tout l’objet du programme de réduction des apports élaboré par le SMBT.
Pour cela, le SMBT a défini des Flux Admissibles Microbiologiques. Ces valeurs limites sont déterminées par sous bassins versants et représentent la limite des déversements admissibles pour éviter tout impact sur la commercialisation des coquillages. Le programme de travaux qui en découle va permettre de mettre à l’abri la lagune de tout déversement pour une pluie de référence de deux ans (fréquence d’apparition d’un phénomène pluvieux de même intensité). La construction de la nouvelle station d’épuration de Sète et son système membranaire contribuera également à l’atteinte de cet objectif.
Des mises à l’abri préventives des coquillages
Grâce à VigiThau, le SMBT peut prévoir les incidences sur le milieu en fonction de l’intensité de pluie annoncée. En cas de prévisions météorologiques alarmantes, VigiThau avertit les professionnels de la pêche et de la conchyliculture par SMS. Ces derniers mettent à l’abri leurs productions dans les bassins. La commercialisation des coquillages peut se poursuivre.
Mieux connaître le fonctionnement des milieux
Chaque milieu naturel est un écosystème à part entière. Pour mieux comprendre leur fonctionnement, le SMBT coordonne, réalise ou finance différents suivis comme le suivi malaïgue, la qualité des eaux de baignade, la qualité de l’eau des cours d’eau… Lorsque les résultats mettent en cause la qualité d’un cours d’eau, des investigations complémentaires sont menées. Il réalise aussi des études spécifiques pour améliorer les plans de gestion de certains espaces naturels.