Les 29 et 30 septembre 2017, Ora maritima, 2e assises du territoire de Thau, a mis en relief les enjeux liés aux activités de pêche et de cultures marines sur le territoire et au plan national. Communication, diversification, attractivité… de nombreux défis s’ouvrent pour les professionnels et les acteurs des territoires concernés pour préserver et développer ces filières.
Conçu pour être un espace de réflexion et d’échanges sur les grands enjeux du territoire, Ora maritima a réuni les 29 et 30 septembre derniers un public nombreux. Cette année, durant deux jours, scientifiques, élus, techniciens, partenaires, professionnels de la région mais aussi d’autres bassins conchylicoles et de pêche français ont échangé sur les enjeux liés à l’avenir de la pêche et des cultures marines.
A l’heure du bilan, des idées fortes se sont imposées. Ont été soulignées notamment l’importance de structurer des démarches collectives associant tous les acteurs et la nécessité pour ces professionnels d’entrer de plein pied dans le monde de l’entreprise. « Les pêcheurs et conchyliculteurs doivent se mettre dans la peau des chefs d’entreprise », a insisté Jean-Yves Keraudy, conseiller communautaire de l’agglomération de Lannion Trégor.
Plusieurs pistes de solution ont également été soulevées pour renforcer la visibilité des produits sur les marchés, améliorer l’attractivité des métiers ou encore structurer les dispositifs d’accompagnement.
Vers la création d’une IGP Thau
Lors d’un premier atelier sur la communication, le défi de la labellisation était au cœur des échanges. « Se labelliser, c’est s’ouvrir de nouveaux marchés », a insisté Jérôme Lafon, délégué à FranceAgriMer.
Sur Thau, plus d’une centaine de professionnels ont choisi d’adhérer à la création d’une IGP huître de Thau. La démarche portée par l’OP des conchyliculteurs du Bassin de Thau en relation avec le CRCM est animée par la Fédération des IGP de l’Hérault avec le soutien de nombreux partenaires. Le succès de l’huître exondée 100% made in Thau, de plus en plus appréciée par les chefs cuisiniers, a également été souligné.
Travailler de concert pour renforcer l’attractivité des métiers
Un 2e atelier a été consacré aux outils mis en place pour susciter des vocations.
Vieillissement des chefs d’exploitations, diminution des reprises familiales… Pour ne pas mettre en péril la continuité de ces activités, l’attractivité des métiers de la pêche et des cultures marines doit être renforcée. « Les jeunes qui aiment ce territoire veulent revenir sur ces métiers. C’est une fierté que l’on peut partager ensemble » a déclaré en clôture Philippe Ortin, président du Comité régional et national de la Conchyliculture.
L’innovation environnementale au service des zones de production
L’atelier sur la gestion environnementale autour des zones de production a permis d’expliquer les avancées réalisées sur Thau et de présenter aux autres bassins de production les outils innovants développés par le Syndicat mixte du bassin de Thau pour le suivi de la qualité des eaux du bassin versant. Pour faire suite aux assises 2015, la question du juste équilibre entre apports trophiques et qualité environnementale était au cœur des échanges. Le SMBT a annoncé le lancement d’un observatoire conchylicole, en lien avec le projet Capathau porté par Ifremer, destiné à disposer d’informations objectives sur ce sujet.
La place des activités de pêche et de cultures marines au cœur des territoires
Au cours des tables rondes, tous les acteurs se sont entendus pour rappeler la place occupée par ces activités au sein des territoires. Retombées économiques, attractivité, rôle sur la qualité de l’environnement, entretien du patrimoine maritime et source d’inspiration pour les artistes…. Les activités de pêche et de cultures marines jouent un rôle prépondérant. Raison de plus pour les accompagner face aux défis qui s’ouvrent à elles.
Ces assises Ora maritima s’inscrivaient cette année dans le cadre du programme DLAL FEAMP (fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche) piloté sur le bassin de Thau et sa bande côtière par le SMBT. Ce « DLAL FEAMP » est un bel outil pour donner à ces secteurs clé pour l’économie de notre territoire une nouvelle ambition collective, a confirmé Yves Michel, président du Syndicat mixte du bassin de Thau en remerciant tous les partenaires de cette action : l’Europe, l’Etat, la Région, le Département et les organisations professionnelles de la pêche et des cultures marines. »
Retrouvez les comptes rendus des ateliers et tables rondes sur www.oramaritima.fr