Les précipitations importantes enregistrées durant le week-end dernier ont apporté une recharge notable des aquifères sur le territoire, notamment dans les zones karstiques amont d’Aumelas, Montbazin, et Issanka. Entre 50 et 100 mm de pluie ont été mesurées sur le plateau d’Aumelas, au nord et à l’est de notre région, favorisant une bonne recharge de l’aquifère dans ces secteurs.
Cette situation a entraîné une recharge massive du karst dans le casier Montbazin-Issanka, confirmée par la résurgence de la source de la Vène à Cournonsec. Grâce à cette dynamique, le débit de la source d’Issanka, qui alimente en eau potable la Ville de Sète, devrait augmenter sensiblement et permettre de reprendre une exploitation normale pour plusieurs mois.
Cependant, la recharge des aquifères n’a pas été uniforme sur l’ensemble du territoire.
Sur le massif de la Gardiole, un cumul proche de 50 mm a été enregistré, et sur les zones de Villeveyrac, Poussan, Balaruc, Sète, et l’ouest de notre territoire, les précipitations était encore plus faible et ont varié entre 15 et 25 mm seulement.
En conséquence, le karst aval et celui de Villeveyrac n’ont pas bénéficié d’une recharge aussi importante, en témoigne la faible montée piézométrique observée sur les points de suivis de ces secteurs.
En ce qui concerne l’inversac sur la source de la Vise, le débit d’intrusion a diminué de -200 à -137 l/s, et le piézomètre du réseau « SMBT » situé à Poussan a enregistré une montée d’environ 2 mètres. Pas suffisant si on se réfère au niveau ayant entrainé la fin de l’inversac de 2022 (14 mars 2022). Il manque encore près de 2,5 mètres pour contrer les pressions et retrouver une situation normale sur la source de la Vise.
La bonne nouvelle reste que l’eau à Issanka et dans le ruisseau de la Vène se rapproche d’une situation normale pour les mois à venir, grâce à une recharge efficace du casier amont et ce secteur en particulier.
Le SMBT continue à surveiller la situation de près et fournira un bulletin d’information et de mise à jour au fur et à mesure de l’évolution des conditions hydro-météorologiques liés aux risques de sècheresse sur le territoire et du phénomène d’inversac.