La lagune de Thau est réputée pour abriter l’un des plus bels herbiers de zostère d’Europe. Afin de suivre plus précisément son état de santé et son évolution d’une année sur l’autre, le SMBT a mis en place un nouveau suivi. Financé par Natura 2000 et réalisé par le bureau d’études frontignanais P2A développement, la campagne 2019 s’est concentrée sur le secteur Sud de la lagune. Objectif : suivre l’évolution de l’espèce et connaître les effets des conditions climatiques. Les résultats ont témoigné sans surprise d’une évolution à la baisse suite à l’épisode de malaïgue de l’été 2017. Deux nouvelles espèces ont cependant été recensées : la Ruppia et peut-être la Cymodocée. La bonne nouvelle est que la grande nacre est toujours présente dans les fonds de la lagune. Par contre, des vers tubicoles ont fait leur apparition, ce qui pourrait être consécutif au phénomène de malaïgue. Le suivi sera renouvelé l’été prochain sur la partie nord de la lagune. Il vient en complément du suivi réalisé par l’Ifremer tous les trois ans sur l’était de santé des lagunes méditerranéennes au regard notamment des indicateurs de la Directive cadre européenne sur l’eau.
En complément de ce suivi, le SMBT a apporté un appui technique à Sète agglopôle Méditerranée qui a réalisé un inventaire des macrophytes de la lagune afin d’évaluer l’impact de l’apparition du picochlorum, ce picophytoplancton qui a donné cette coloration verte aux eaux de la lagune l’hiver dernier. Sans surprise, le recensement a révélé une baisse des macrophytes par rapport aux années précédentes, notamment sur la partie Sud.