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La communauté de pratiques « désimper » à l’œuvre pour la quatrième fois…

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En 2022, le bassin de Thau, via le SMBT,  avec le soutien de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et de la Région Occitanie, s’est doté d’une « communauté de pratiques » sur le thème de la désimperméabilisation. L’objectif : aborder le sujet de la désimperméabilisation dans une approche collaborative intégrant les communes et tout un ensemble d’acteurs.

En février dernier s’est déroulée au Théâtre de la mer à Sète la 4ème rencontre de la Communauté de pratiques organisée par le SMBT, via sa plateforme d’innovation territoriale BlueThauLab, avec le concours de Sète agglopôle méditerranée.

Une journée tournée vers les aménageurs

La désimperméabilisation consiste à remplacer des surfaces qui infiltrent mieux l’eau, permettant ainsi de rétablir les fonctions assurées par le sol avant aménagement : capacité d’infiltration, échange sol-atmosphère, stockage de carbone, biodiversité, etc. Les aménageurs sont des acteurs de premier plan sur ces questions.

La communauté de pratiques s’était déplacée le 14 novembre dernier à Marseille pour une visite du Jardin des fabriques. Les élus et techniciens des communes et des agglomérations, mais également des représentants de la Région, de l’Agence de l’eau, du Grand Narbonne, Département des Pyrénées orientales ou encore du Pôle AquaValley étaient venus découvrir l’expérience innovante du Jardin des fabriques, démonstrateur de solutions innovantes en matière de désimperméabilisation des sols, de ruissellement et de végétalisation de l’espace urbain afin d’alimenter la feuille de route du territoire pour mieux s’adapter au changement climatique.

La quatrième rencontre de la communauté de pratique cette fois s’est adressée à tous les aménageurs du bassin de Thau intéressés par la gestion des eaux pluviales et la maîtrise de l’artificialisation des sols. La matinale s’est séquencée en conférences, partage de connaissances et méthodes collaboratives :

  • la place de l’eau dans les stratégies ZAN,
  • des pratiques communes à inventer autour de la « désimperméabilisation et du ruissellement »,
  • des échanges sur « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la désimperméabilisation sans jamais oser le demander… »,
  • Un speed meeting mixant les rencontres entres opérateurs et institutionnels.

Les questions qui se sont posées lors de cette matinale ont tourné autour de :

  • Comment rendre l’eau au sol ?
  • Comment recharger les nappes ?
  • L’entremise de matériaux plus adaptés et poreux, de procédés de ruissellement, de la végétalisation, voire la combinaison des trois techniques est-elle une solution ?

Cette manifestation est un signal fort en direction des architectes, bureaux d’études, géomètres aménageurs et toutes les structures d’aménagement qui collaborent dans le cadre de marchés publics avec les collectivités sur cette thématique. La gestion de la ressource eau est au cœur des enjeux du changement climatique.

Ce sujet d’intérêt général mobilise plus que jamais les collectivités du bassin de Thau. La problématique de la désimperméabilisation est un volet central du Contrat de gestion intégrée et de transition écologique (CGITE) en cours dans lequel toutes les collectivités du bassin de Thau sont impliquées. C’est une thématique importante dans le SCoT de Thau en cours de révision, en lien avec les enjeux de l’eau. La plateforme BlueThauLab s’en est aussi logiquement emparée.

Peu à peu, l’ambition est de créer un vrai centre de ressources pour les collectivités du territoire afin de les conseiller, les orienter voire explorer avec elles des solutions nouvelles en matière de désimperméabilisation.

Pour Yves Michel, Président du SMBT :

« Dans un contexte d’adaptation au changement climatique, il est important de repenser l’aménagement et l’urbanisme en zone littorale. Les élus du territoire sont mobilisés pour avancer les solutions nécessaires pour changer le modèle de développement.
La désimperméabilisation s’inscrit précisément comme un moyen de conjuguer bonne gestion de l’eau, biodiversité et aménagements urbains. La communauté de pratiques sur le bassin de Thau est stimulée par toutes sortes d’initiatives et de partenariats pour imaginer la ville de demain : ateliers, voyages apprenants, travail collaboratif avec des étudiants ingénieurs…
Un programme riche qui se poursuit pour conforter la prise de conscience collective de l’importance de la gestion de l’eau dans nos villes et villages ».

 

Qu’est-ce qu’une Communauté de pratiques « désimperméabilisation » ?

Une communauté de pratiques est un groupe d’échange informel, dont les membres ne sont pas nécessairement pérennes, dans lequel chacun peut apporter sa voix, ses connaissances, faire une requête, sans hiérarchie particulière… En somme, il s’agit d’une approche dite “générative”, qui repose  sur les vertus de l’intelligence collective.

En quelques mots, c’est une démarche menée en direction des acteurs institutionnels, en premier lieu les agents et élus des communes, qui administrent les aménagements de nos villes et villages. Cette approche suppose la création d’un groupe de travail à géométrie et profils variables, en capacité de mettre en commun des informations, de partager une veille, des ressources documentaires, d’assurer une conduite collégiale de projets au long cours, de générer une culture commune, d’opérer des arbitrages.

Dans ce contexte coopératif et de transversalité, chacun devient à son niveau un potentiel contributeur : par un retour d’expérience, une mise en médiation d’un projet en cours de réforme, la rencontre ou la découverte d’un dispositif, d’un appel à projet, d’un procédé, d’un matériau à partager.

Ces démarches nouvelles investissent de plus en plus les collectivités dans un souci de durabilité.C’est un outil de travail désormais incontournable sur le territoire pour aborder la question de la désimperméabilisation.

 

La communauté de pratiques en chiffres…

  • 62 projets répertoriés sur le bassin de Thau
  • 4 réunions/rencontres
  • Près de 300 personnes mobilisées depuis un an
  • Une quinzaine étudiants « challengés » sur le sujet en octobre 2022

 

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