Vecteurs d’une eau douce indispensable à la lagune, 550 kilomètres de cours d’eau sillonnent le bassin versant de Thau. Précieux réservoirs de biodiversité, ces rivières et ruisseaux filtrent naturellement l’eau et limitent l’intensité des crues. Longtemps délaissés, ces couloirs écologiques font, depuis 3 ans, l’objet d’un plan de gestion, piloté de concert par le SMBT, chargé des études et de la stratégie, et par Sète agglopôle Méditerranée qui dirige les travaux.
Un diagnostic hydromorphologique global, listant l’état des berges, du lit mineur, du niveau d’anthropisation et de modification de faciès est en cours de réalisation. Cet état des lieux vise à prioriser les actions à entreprendre pour améliorer le fonctionnement des cours d’eau, avec des plans de gestion spécifiques à chacun. Certains existent, d’autres sont à créer.
Supervisé par le technicien rivière du SMBT, de nombreux chantiers de nettoyage et d’entretien (désobstruction de lit, élagage, enlèvement des déchets) sont ainsi diligentés chaque année, y compris sur le domaine privé via une DIG (Déclaration d’Intérêt Général).
Des travaux beaucoup plus lourds de reconquête morphologique vont aussi être engagés pour rendre aux cours d’eau l’espace nécessaire à leur bon fonctionnement et renforcer ainsi leurs services à la nature (lutte contre les pollutions et prévention des inondations). Lancés en 2018, ces projets de restauration, qui nécessitent études, concertation et parfois acquisition de terrain, devrait se concrétiser à partir de 2022 avec le lancement des travaux sur le ruisseau du Bourbou à Loupian. Des chantiers sont aussi prévus à la confluence entre la Vène et le ruisseau des Barbières à Gigean, sur le Pallas au Domaine de la Roquette et sur le ruisseau de L’Homme mort à Marseillan.
A noter qu’un plan de gestion similaire à celui des cours d’eau va être initié par le SMBT pour les zones humides.